Le Chass’Info répond aux risques qui pèsent sur la trajectoire des jeunes vulnérables au moment de leur passage à la majorité. De manière générale, la transition administrative vers l’âge adulte ne correspond pas à la situation vécue : les nouvelles responsabilités à investir sont encore inconnues des jeunes. Également, le repérage au sein des réseaux utiles aux adultes est à construire, et ce réseau répond de manière différente, moins accessible, aux besoins des jeunes. De nombreuses violences institutionnelles pèsent sur les jeunes au moment de cette transition, de leurs 16 à 25 ans environ.
Le Chass’Info organise une plateforme qui regroupe des acteurs jeunesse aux missions et méthodes différentes dans le but d’offrir un service global aux jeunes en transition vers l’âge adulte. Le but du Chass’Info n’est donc pas de produire une offre supplémentaire, mais bien de faire entrer en collaboration différentes offres généralistes et spécialisées pour en améliorer l’accès aux jeunes. La région bruxelloise est riche d’une très forte présence associative et institutionnelle, mais parfois très spécialisée, dispersée, mal répartie territorialement et, finalement, illisible pour les jeunes. Le Chass’Info veut capitaliser sur cette richesse et en augmenter l’efficacité.
Il s’agit de jeunes de 16 à 25 ans que l’on peut parfois, souvent, qualifier de vulnérables, mais pas systématiquement. Le profil socio-économique est varié. Le Chass’Info se veut accessible à tous·tes, dans le but notamment de ne pas subir de « marqueur social » dans son image auprès des jeunes et faciliter ainsi en retour une accessibilité accrue. Le Chass’Info pense lutter ainsi contre le non-recours et la crainte de certains jeunes vulnérables de faire appel aux institutions et adultes en mesure de leur donner accès à l’aide dont ils ont besoin.
L’objectif du soutien est de permettre au Chass’Info de développer son travail en innovation sociale et de mener une analyse qui démontre l’intérêt de cette plateforme dans le chef du jeune. L’objectif est de faire reconnaître le modèle Chass’Info comme pertinent et que, in fine, des sources de financement publiques soient identifiées.