Tchaï est une structure pédagogique et psycho-sociale pour les jeunes en exil peu scolarisés en situation de décrochage scolaire. Tchaï propose des ateliers collectifs d’alphabétisation, des activités pluridisciplinaires, des découvertes métiers ainsi qu’un suivi individuel.
Depuis 2018, Tchaï fait vivre un espace qui fait école et qui fait maison pour des jeunes en exil et des jeunes des communautés roms qui n’ont pas été scolarisés. Ce projet évolue constamment avec le public qu’il accueille sous forme de recherche-action.
A Bruxelles, les acteurs de terrain font unanimement depuis plusieurs années un constat récurrent : le manque de proposition réelle d’intégration cohérente et adaptée pour les adolescents en exil et les adolescents roms est croissant, avec pour corollaire, un désintérêt ou une incapacité pour ces jeunes à rejoindre tout projet de scolarité ou de formation.
Il s’agit de jeunes dont la vulnérabilité et l’isolement rendent très peu disponibles aux apprentissages. Ils ne peuvent ni lire ni écrire, ne maîtrisent pas les codes scolaires, évoluent dans des mécanismes de survie et sont souvent en grande souffrance sur le plan de la santé mentale. Ils n’ont pas les outils et les informations pour revendiquer leurs droits et font face à des impasses et des violences institutionnelles récurrentes.
En 2018, la structure Tchaï est créée afin de développer sur Bruxelles un espace adapté à ces adolescents en situation de désaffiliation ou en manque de solution adaptée à leur profil. Le projet proposé par Tchaï est pluridisciplinaire et se situe à la croisée des chemins. Ce n’est ni un SAS, ni une AMO, ni une école, mais une alternative pédagogique et éducative construite sur les besoins, les expériences de vie et les espérances des adolescents en exil.